
50 ans plus tard, l’héritage de l’Association mondiale de hockey célébré à Québec
Si une ville doit tenir ça, c’est nous. Québec, c’était la ville de l’AMHfun . C’était la plus le
, lance le président de la Société d’histoire du sport de la capitale nationale, Marc Durand.
Entouré de quelques collaborateurs, ce dernier avait convié les médias, mercredi matin, pour annoncer les célébrations prévues du 30 septembre au 2 octobre prochain. Un événement durant lequel le public sera invité à venir rencontrer les anciennes vedettes du circuit maudit
dans le cadre de conférences et de séances d’autographes. Des artéfacts du Temple de la renommée du hockey, dont la Coupe Avco remportée par les Nordiques en 1977, feront aussi le voyage à Québec.
Le tout sous l‘impulsion d’un comité organisateur citoyen qui ne pouvait concevoir que les 50 ans de l’AMH
et de la naissance des Nordiques passent sous le silence.L’héritage du circuit maudit
Il faut dire qu’à l’automne 1972, au moment de lancer ses activités, l’AMH
faisait réellement trembler la Ligue nationale de hockey, menaçant son monopole sur le monde du hockey. Attirés par de généreux contrats, une soixantaine de joueurs de la LNH , dont les vedettes Bobby Hull, Jean-Claude Tremblay et Gerry Cheevers avaient décidé de faire le saut dans le nouveau circuit.L’Association mondiale de hockey n’a duré que sept saisons, mais elle a eu un impact tellement important dans l’histoire du hockey. Les joueurs ont eu de meilleurs salaires. On a ouvert la porte aux joueurs européens
, explique l’auteur et historien Benoît Clairoux.
Sans compter les histoires rocambolesques qui ont marqué l’AMH
entre sa création et la fusion avec la LNH qui a permis à Québec, Edmonton, Winnipeg et Hartford d’intégrer la grande ligue. L’Association mondiale de hockey a vu défiler pas moins de 28 équipes en sept ans, certaines déménageant ou faisant faillite en cours de saison.La naissance des Nordiques
Président d’honneur des célébrations, l’ex-Nordiques François Lacombe se rappelle avec nostalgie les débuts des Fleurdelysés et de la fièvre qui avait gagné la ville.
Québec était vraiment embarqué. Les gens nous aimaient et ça a perduré. On allait faire nos commissions et les gens nous suivaient pour voir ce qu’on mangeait
, raconte en riant celui qui a marqué le premier but de l’histoire des Nordiques.
Toute une garnotte
, selon le principal intéressé, qui avait déjoué le gardien des Oilers de l’Alberta, Dave Dryden, en route vers une victoire de 6-0.
S’il se désole du fait que Québec est toujours sans équipe de la LNH
, Lacombe se réjouit déjà d’être réuni avec plusieurs anciens coéquipiers et adversaires, l’automne prochain, lors du gala au Château Frontenac. Une soirée pour laquelle le public pourra s’acheter des tables et durant laquelle le menu sera calqué sur celui du banquet du match des étoiles de l’AMH tenu au Château Frontenac en 1973.Moi, je ne me souviens pas de ce qu’on a mangé en 1973, mais ça va être plaisant
, conclut François Lacombe.