
Délestages au CHU de Québec dès le 5 janvier pour soigner les patients COVID
Ainsi, les activités aux blocs opératoires seront réduites de 56 %. Seules 27 salles d’opération sur un total de 48 resteront accessibles et utilisées. Ce qui représente une baisse des interventions chirurgicales pratiquées de 300 par semaine.
Le
CHU de Québec diminuera aussi son offre de services ambulatoires de 50 %. Cela signifie que 10 000 consultations qui devaient être effectuées sur place dans l’un des quatre hôpitaux du CHU seront reportées ou converties en rendez-vous à distance, en visioconférence par exemple, sous forme de télémédecine.Ligne d’informations
Toutes les personnes concernées par ces délestages seront contactées par téléphone. Le
CHU de Québec met également une ligne téléphonique à disposition de ces personnes pour répondre au mieux à leurs questions et à leurs besoins.Le 418 649-5654 sera activé lundi et accessible du lundi au vendredi, de 8 h à 16 h. En dehors de ces horaires, il sera possible de laisser un message sur un répondeur.
Avec ce plan de contingence, la direction du
CHU de Québec espère récupérer plus d’une centaine de travailleurs, soit une soixantaine d’entre eux habituellement affectés aux blocs opératoires et la cinquantaine restante d’ordinaire en poste pour assurer les services ambulatoires.Tous seront mobilisés pour s’occuper des patients COVID. Actuellement, 62 malades sont hospitalisés au
CHU de Québec, dont 10 sont traités dans une unité de soins intensifs. Par ailleurs, 13 personnes contaminées par le coronavirus sont en ce moment admises aux urgences du CHU.Manque de personnel
Ce sont des patients qu’il va falloir transférer dans un autre service
, souligne Martin Beaumont, le président-directeur général du CHU de Québec.
En plus d’affronter une hausse des cas due au variant Omicron, le personnel hospitalier est lui-même amputé de salariés.
Nous avons 783 intervenants en isolement parmi lesquels 443 sont des COVID-19 positifs. Ça complexifie notre offre de services. L’élastique est très tiré et on voit le blanc au milieu
, renseigne le PDG.
Malgré ses conditions difficiles, Martin Beaumont assure que le moral et le dévouement de ses travailleurs sont au beau fixe.
Compte tenu de l’évolution de la situation sanitaire, il n’exclut pas d’autres décisions. On aurait pu aller avec plus de délestages, on se garde une marge de manœuvre.