
Des élèves de Gatineau fabriquent leurs propres purificateurs d’air | Coronavirus
Quelque 150 élèves de fin de cycle de l’école primaire Pierre Elliott Trudeau, dans le secteur de Hull, à Gatineau, ont construit des purificateurs d’air pour chaque classe dans le cadre d’un projet imaginé par le directeur de l’établissement, David McFall.
Ce dernier raconte qu’une conversation avec un parent d’élève sur les purificateurs d’air, en début d’année scolaire, s’est transformée en une discussion sur la façon dont on pourrait construire un purificateur à faire soi-même.
Il s’est alors penché sur cette idée, puis s’est entretenu avec un consultant de la commission scolaire Western Québec qui lui a suggéré d’en faire un projet scolaire.
Ce serait amusant. Ça impliquerait les élèves et les motiverait à l’idée d’en apprendre davantage sur la science de la qualité de l’air et de la purification de l’air. Nous sommes donc partis de là
, a expliqué M. McFall en entrevue à CBC.
L’apprentissage par la pratique
Élève de 5e année, Joseph Bales, 10 ans, estime que la fabrication des filtres a été amusante et que ceux-ci fonctionnent bien
.
Son père, Andrew Bales, a aidé à superviser la classe lors de la construction de certains des 26 purificateurs d’air.
Ce que je pense qu’ils ont compris, c’est à quel point ce projet était précieux et au fait qu’ils ont pu participer à quelque chose de positif
, note-t-il.
L’école intéresse les enfants à l’importance du grand air, de la santé, et leur donne une sorte d’éducation à l’environnement extérieur. Ce projet s’inscrit parfaitement là-dedans en donnant aux enfants la possibilité de continuer à vivre une vie normale, du mieux qu’ils le peuvent dans les circonstances, tout en faisant quelque chose pour s’entraider.
Andrew Bales a été tellement inspiré par le projet scolaire de son fils qu’il a décidé de se fabriquer lui aussi un filtre pour sa maison.
Une mesure supplémentaire
pour limiter la transmission
M. McFall explique avoir utilisé des filtres de fournaise MERV 13, qui, selon Santé Canada, sont capables de capturer les particules, y compris celles contenant des virus infectieux, le cas échéant
.
Ces types de filtres ne sont pas aussi efficaces que les filtres HEPA, mais le directeur raconte que les filtres HEPA sont trop chers pour être utilisés dans toute l’école, puisqu’ils coûtent entre 600 et 800 dollars chacun.
Selon Santé publique Ontario, un filtre à air n’est pas suffisant
pour empêcher les gens de contracter la COVID-19, en particulier lors de contacts étroits
, mais qu’il peut aider à limiter la transmission.
Il s’agit d’une mesure supplémentaire pour améliorer la qualité de l’air intérieur et réduire la transmission, mais ça ne remplace pas d’autres mesures de santé publique
, selon l’agence de santé publique provinciale.
Avec les informations de CBC