
Des fermes résilientes face aux changements climatiques
C’est le cas du propriétaire de la Ferme Chabotté à Warwick, Camil Chabot. Il se questionne : Où serons-nous en 2050? À quoi ressemblera le climat en 2050?
Depuis 2017, il s’investit dans Agriclimat, un programme mis sur pied par le Conseil pour le développement de l’agriculture du Québec et l’Union des producteurs agricoles, avec entre autres la collaboration du consortium Ouranos, un groupe d’experts sur le climat.
C’était une grande prise de conscience collective provinciale. Il y a eu une grande mobilisation et on voulait avoir tous les acteurs du milieu
, se souvient Camil Chabot.
Ils ont dressé un portrait régional du risque climatique. À partir de ces prévisions, tout a été examiné sur sa ferme. Comment pourrait-elle mieux s’adapter aux changements du climat?
« Dans les bâtiments de ferme, les choses à surveiller, c’est au niveau de la ventilation. Parce que dans notre plan d’adaptation, on a vu que l’été il va y avoir plus de canicules, plus de sécheresse. Il faut prévoir tout ça pour nos animaux. »
Les mesures d’adaptation sont nombreuses et varient selon le type de production. Les cultures devront aussi être faites différemment. On ne le savait pas il y a 40 ans. On faisait deux coupes de foin. Maintenant, on en fait 4
, constate-t-il.
En parallèle, le but du programme Agriclimat est aussi de limiter les émissions polluantes.
« Est-ce qu’on peut réduire la fertilisation? Est-ce qu’on peut fertiliser autrement? Au niveau des vaches et de leur alimentation, il y a certains additifs alimentaires qui peuvent nous permettre de réduire l’émanation de méthane. »
Dans les prochains mois, le programme Agriclimat est voué à grandir. Au total, 37 fermes dans la province accueilleront des projets pilotes et entreprendront une démarche similaire à celle de Camil Chabot.
Parmi elles, quatre se situent au Centre-du-Québec et quatre autres en Mauricie.
Avec les informations de Flavie Sauvageau