
Des résidents d’Abbotsford se préparent à affronter de nouvelles inondations
Le sud de la Colombie-Britannique pourrait recevoir jusqu’à 150 millimètres de pluie d’ici mercredi après-midi.
Les autorités provinciales ont prolongé l’état d’urgence provincial jusqu’au 18 janvier, alors que certains axes routiers majeurs sont toujours endommagés par les glissements de terrain et les crues des dernières intempéries.
Les précipitations violentes, qui doivent s’abattre sur des terres déjà saturées, font craindre le pire dans la région de la prairie Sumas, une zone agricole habitée qui s’est retrouvée sous l’eau pendant plusieurs semaines en novembre dernier.
« On est tous très nerveux, on nous a dit qu’on n’a pas grand-chose à craindre, mais la dernière fois, on ne pensait pas que cela allait arriver non plus. »
En novembre, plus d’un mètre d’eau a envahi la ferme de Geraldine Goodman. Elle a gardé des sacs de sable sur son terrain depuis, qu’elle se prépare à réutiliser. On essaye d’évaluer la situation, et dépendamment de ce qu’il va arriver, on va les installer
, explique-t-elle.
Il va aussi probablement falloir qu’on déplace les tracteurs et nos équipements sur des terres plus élevées
, dit-elle.
Les gens sont fâchés du manque d’information, ils ont des problèmes pour dormir la nuit
, témoigne celle qui fait partie de plusieurs groupes communautaires.
« Peut-être que c’est comme un trouble de stress post-traumatique, quand ça t’arrive une fois, ça revient. »
Mieux se préparer
Shirley Klassen s’estime heureuse que sa maison ait été épargnée lors des précédentes intempéries, étant construite à un niveau suffisamment élevé.
Elle craint toutefois que les conditions soient différentes cette fois-ci : le sol est gelé, et (les inondations) ne viendront pas d’un problème de digue ou d’eau qui déborde, mais de la pluie et de la fonte des neiges, sur un sol déjà saturé
, explique la résidente de la prairie Sumas.
« Qu’est-ce qui va se passer? Je l’ignore. Mais on a déjà été évacués deux fois, j’espère que cette fois-ci ce ne sera pas le cas. »
La dernière fois, on n’a rien pris avec nous, juste quelques vêtements, tu pars immédiatement
, poursuit la résidente, qui explique qu’elle devra préparer une valise pour éviter d’oublier des éléments essentiels, comme des médicaments, cette fois-ci.
Shirley Klassen s’inquiète également pour ses chevaux. Elle se demande où les amener pour les mettre en sécurité. La seule chose qu’on peut faire, c’est de les emmener sur des terres suffisamment surélevées. Un homme vit en haut de la montagne, il en a récupéré la dernière fois et il est venu aussi ici pour nourrir les nôtres
, explique-t-elle.
Au moins 500 bovins et des dizaines de milliers de poulets sont morts à cause des inondations en novembre.
Des dégâts toujours présents
Si Geraldine Goodman a depuis pu nettoyer le gros des dégâts causés par les inondations sur ses terres, dans certains secteurs de la prairie Sumas, ils sont toujours bien présents.
On a été chanceux, on n’a pas été trop touchés
, dit-elle, en se comparant à des résidents de la même rue, à un niveau moins élevé, qui ont dû remplacer tous leurs meubles et leurs électroménagers.
Certaines personnes qui habitent sur le lit de ce qui était le lac Sumas commencent tout juste le nettoyage, c’est encore en train de se passer partout ici
, témoigne-t-elle.
En décembre, le Bureau d’assurance du Canada a estimé que les dégâts causés par les inondations de novembre coûteront au moins 450 millions de dollars aux assureurs, un montant qui exclut les dommages subis par les propriétés non assurées.
Avec les informations de Wildinette Paul