
Faux passeports vaccinaux : 150 dossiers d’enquête en cours | Coronavirus
On nous parle, en gros, d’environ 150 dossiers d’enquête qui seraient en cours, dont près d’une trentaine pour corruption ou tentative de corruption
, a-t-elle fait savoir en entrevue à Tout un matin, réagissant à un article publié jeudi par La Presse+ concernant la production de milliers de fausses preuves vaccinales par des employés du réseau de la santé.
Une information confirmée par l’On a environ une trentaine de dossiers ouverts
, a confirmé le porte-parole Mathieu Galarneau, en entrevue à RDI.
Depuis juillet, plusieurs plaintes ont été signalées aux différents corps de police du Québec, notamment à Montréal, en Montérégie et dans les Laurentides. Tout juste avant Noël, Radio-Canada avait d’ailleurs dévoilé que l’un réseau qui s’adonne au trafic de passeports vaccinaux dans la grande région de Montréal.
UPAC menait une enquête surOn voit différents stratagèmes et on travaille avec nos partenaires dans les différents corps de police afin de les identifier […] et d’enquêter de la façon la plus efficace possible entre nos différents corps d’enquête
, a expliqué M. Galarneau.
Selon l’article publié par La Presse+, de même qu’un reportage publié par l’équipe d’Enquête, les fraudeurs, qu’ils soient simples vaccinateurs ou cadres dans le réseau de la santé, ont pu ou peuvent agir avec une simplicité désarmante tellement la sécurité du système informatique utilisé par Québec est défaillante.
Il s’agit simplement d’entrer de fausses informations quant aux dates de vaccination et aux types de vaccins reçus dans le profil de quelqu’un pour générer un code QR lui permettant de disposer d’un passeport valide.
Ce qu’on lit ce matin, c’est effectivement matière à réflexion
, a admis Geneviève Guilbault.
« C’est sûr que quand on dit que le système est médiocre… C’est sûr qu’on a toujours été assez humble sur le fait que l’informatique est un défi au gouvernement et au ministère de la Santé aussi. »
Avec le nouveau ministère de la Cybersécurité et du Numérique, on est en train de travailler hyper fort […]. Premièrement, informatiser le plus de choses possible, on part de la base. Deuxièmement, avoir les systèmes les plus performants possibles
, a ajouté la ministre.
Mme Guilbault rappelle au passage que les infractions liées à la production ou à l’utilisation de faux passeports sont de nature criminelle. Ce n’est pas quelque chose que l’on peut faire impunément et les conséquences qu’on encourt sont très graves
, a-t-elle dit, ajoutant qu’il y a de l’emprisonnement et des amendes salées à la clé.
Les faux passeports en question, que vous soyez les producteurs ou les utilisateurs, c’est littéralement des bombes à retardement qui peuvent vous exploser en plein visage, à tout moment.
On ignore pour l’instant combien de dossiers d’enquête ont été transmis au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) en vue de déposer des accusations.
Avec les informations de Karine Bastien