
La GRC blâmée pour ses délais de traitement de plaintes sur la conduite des policiers
Dans sa poursuite, l’Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique alléguait que le bureau du commissaire met parfois des années à traiter les plaintes du public, ce qui mène, selon elle, à une surveillance inadéquate des forces policières.
Un délai raisonnable de six mois
Dans sa décision, la juge en chef adjointe Jocelyne Gagné note qu’il est dans l’intérêt du public d’avoir une institution de surveillance qui fonctionne correctement et sans obstacle.
Elle conclut que la commissaire de la
GRC agit en violation au règlement de l’organisation de répondre à ses rapports préliminaires « dès que possible ».La Cour établit ce délai raisonnable à six mois, sauf dans des circonstances exceptionnelles.
C’est une grande victoire sur la responsabilité des policiers à rendre compte de leurs actes et une grande victoire pour les communautés en quête de justice d’un océan à l’autre
, croit Paul Champ, le conseiller juridique de l’Association des libertés civiles de la Colombie-Britannique.
« Nous espérons que cette décision mettra fin à la longue culture de complaisance qui existe au sein de la GRC. »
Du rapport préliminaire au rapport public
La poursuite découle d’une plainte déposée en février 2014 auprès de la Commission civile d’examen et de traitement des plaintes relatives à la Northern Gateway, en Colombie-Britannique, aujourd’hui abandonné.
GRC alléguant que des agents de la GRC auraient espionné des groupes autochtones et environnementaux qui s’opposaient au projet de pipelineAvant qu’un rapport final de la Commission ne soit rendu public, la préliminaire
et indiquer si elle prendra des mesures ou non.
Dans le cas de la plainte formulée par l’Association en 2014, il a fallu attendre 2017 pour que le rapport préliminaire de la Commission civile d’examen et de traitement des plaintes relatives soit soumis au bureau du commissaire de la
GRC.Le rapport final de Brenda Lucki a finalement été publié en 2020, soit sept ans après son dépôt de la plainte initiale.
Avec des informations de Catharine Tunney