La tarification du carbone industriel est trois fois plus efficace pour réduire les émissions que la taxe carbone à la consommation : rapport
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Alors que le gouvernement fédéral fait face à une pression politique croissante pour mettre fin à l’augmentation prévue de sa taxe carbone à la consommation, un nouveau rapport montre que la tarification du carbone industriel est trois fois plus efficace que la taxe à la consommation pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
L’analyse indépendante de l’Institut canadien du climat, publiée jeudi, montre que l’ensemble actuel de politiques climatiques du gouvernement fédéral devrait réduire considérablement les émissions du Canada.
Le rapport révèle que la tarification du carbone – tant dans sa version destinée aux consommateurs qu’à celle destinée à l’industrie – devrait permettre de réduire les émissions jusqu’à 50 % d’ici 2030.
Une grande partie du débat sur la tarification du carbone porte sur ce que beaucoup appellent la taxe carbone, la version consommateur du prix national du carbone. Le rapport montre que la politique de tarification pour les grands émetteurs représente la majeure partie des réductions d’émissions projetées.
Le rapport de l’institut indique que la tarification du carbone industriel devrait contribuer « entre 23 et 39 pour cent (ou 53 à 90 mégatonnes) aux émissions évitées grâce à toutes les politiques mises en œuvre jusqu’à présent ».
Le rapport indique que le prix du carbone à la consommation représente entre 8 et 9 pour cent (ou 19 à 22 mégatonnes) des réductions d’émissions projetées.
En d’autres termes, le prix du carbone industriel entraîne des réductions d’émissions trois fois supérieures à celles attribuées au prix du carbone à la consommation, a déclaré Dale Beugin, vice-président exécutif de l’Institut canadien du climat.
« Sans ambiguïté, les politiques en place fonctionnent et fonctionnent, et la tarification du carbone industriel ouvre la voie », a déclaré Beugin à CBC. “C’est de loin le plus grand contributeur à la réduction des émissions.”
Mais Beugin met en garde contre le fait de considérer l’analyse de l’institut comme une autorisation pour baisser le prix du carbone à la consommation et maintenir le prix du carbone pour les grands pollueurs.
“Notre analyse suggère que toutes les politiques que nous avons, si nous mettons en œuvre tout ce qui est prévu… nous serons encore timides”, a déclaré Beugin.
“Donc, perdre l’une de ces pièces rend la tâche encore plus difficile pour atteindre ces objectifs.”
L’analyse de l’Institut canadien du climat montre que le Canada est en passe d’atteindre jusqu’à 90 pour cent de son objectif d’émissions de 400 mégatonnes ou moins pour 2030.
Bien que les émissions du Canada aient légèrement augmenté l’année dernière, l’économie est sur une trajectoire de réduction des émissions depuis 2005. En 2021, dernière année pour la déclaration des émissions, les émissions de gaz à effet de serre du Canada s’élevaient à 670 mégatonnes.
Le système national de tarification du carbone du Canada est devenu de plus en plus politisé.
Le chef conservateur Pierre Poilievre a exhorté jeudi les députés à appuyer sa motion visant à renverser le gouvernement en raison de son projet d’augmentation de la taxe sur le carbone – une manœuvre qui a peu de chances de réussir.
Si la motion est adoptée et qu’une majorité des députés votent la défiance à l’égard du gouvernement, ce Parlement sera dissous et le pays se dirigera vers des élections.
Le gouvernement libéral devrait survivre au vote grâce à son accord de subsides et de confiance avec le NPD, qui a accepté de soutenir le parti au pouvoir jusqu’en 2025.
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