
L’anxiété est en hausse à la suite du dôme de chaleur, disent des chercheurs
Des chercheurs de l’Alliance pour la santé mentale et le changement climatique affirment que leur étude, publiée dans le Journal of Climate Change, est une des premières à démontrer un lien direct entre des événements météorologiques liés aux changements climatiques et des problèmes de santé mentale.
L’étude est basée sur les réponses de 850 personnes de plus de 16 ans avant et après le dôme de chaleur qui a fait de nombreux morts et battu des records de température en Colombie-Britannique.
Conclusions de l’étude :
- le niveau moyen d’anxiété des Britanno-Colombiens par rapport au changement climatique a augmenté de 13 % après le dôme de chaleur;
- une majorité de répondants ont dit être plus (18,4 %) ou beaucoup plus (40,1 %) inquiets en raison des changements climatiques après le dôme de chaleur;
- le nombre de personnes qui ont dit être d’avis que leur région serait dévastée en raison des changements climatiques est passé de 17,5 % à 29,8 % après le dôme de chaleur;
- le nombre de personnes qui croient que l’industrie dans laquelle ils travaillent sera touchée par les changements climatiques est passé de 35 % à 40,3 % après le dôme de chaleur;
- la plupart des répondants ont dit être un peu (40,8 %) ou grandement touchés par le dôme de chaleur.
Le directeur de l’Alliance pour la santé mentale et le changement climatique, Kiffer Card, affirme que l’étude s’est penchée sur deux des plus grandes urgences de santé publique du 21e siècle : la santé mentale et le changement climatique.
« Notre travail envoie un message clair : la santé de la planète et la santé individuelle ne font qu’une. »
L’écoanxiété
Les changements climatiques ont fait l’objet de multiples études, conférences et discussions sur la place publique. Pour certaines personnes, ils sont source d’un profond malaise appelé écoanxiété
: un phénomène de plus en plus observé par les scientifiques.
Certains sont angoissés, ne dorment plus, ressentent un mal de vivre, de la tristesse ou encore de la colère face à leur propre impuissance et face à l’inaction des autres sur le plan du réchauffement planétaire.
Pour d’autres, cette anxiété est tellement paralysante qu’ils rejettent tout ce qui concerne les changements climatiques. Le résultat est donc un déni total.
Les chercheurs affirment qu’il est nécessaire de surveiller et d’étudier l’anxiété liée aux changements climatiques de façon régulière pour mieux comprendre l’effet individuel et collectif des changements climatiques à long terme.