Le chef du Bloc Québécois envoie une lettre au secrétaire d’État américain défendant les lois sur la langue française
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Le chef du Bloc québécois Yves-François Blanchet a envoyé une lettre, écrite en français, au secrétaire d’État américain Antony Blinken pour tenter d’expliquer la nouvelle loi linguistique du Québec aux Américains.
Blanchet a remis sa lettre à l’ambassadeur américain mardi soir lors d’une réunion à Ottawa. Il y « salue » l’approche de Blinken dans la guerre Israël-Hamas et sa « remarquable maîtrise de la langue française », avant de défendre la nécessité pour le Québec de resserrer ses règles en matière d’affichage commercial.
“Le Québec, seule juridiction francophone en Amérique du Nord, a le devoir d’assurer la survie de la langue française sur le continent”, affirme-t-il dans la lettre.
Le chef du Bloc dit vouloir apaiser les inquiétudes que pourraient ressentir les entreprises américaines faisant affaire au Québec. Le règlement proposé stipule que les commerces de rue du Québec ont jusqu’au 1er juin 2025 pour faire occuper aux français « deux fois plus de place dans leurs devantures ».
«Il est important que 100 pour cent des entreprises respectent que le Québec est le seul État en Amérique du Nord où le français est la seule langue officielle», a déclaré Jean-François Roberge, ministre de la Langue française du Québec, plus tôt ce mois-ci.
Washington a exprimé la semaine dernière ses inquiétudes quant à l’impact potentiel du projet de loi 96 sur les entreprises américaines, notamment les petites et moyennes entreprises, mais n’est pas entré dans les détails. Blanchet soutient que les changements sont nécessaires.
Blanchet, qui a prévu un déplacement à Washington en mars, a également proposé de rencontrer personnellement des responsables du gouvernement américain pour présenter “le contenu, la pertinence et la légitimité” du projet de loi 96.
Dans sa lettre, Blanchet souligne que les entreprises américaines qui souhaitent être présentes sur le marché dans des pays où l’anglais n’est pas la langue des affaires adoptent cette langue dans leur signalétique, comme le français, l’italien, le japonais et l’espagnol.
«Nous croyons qu’il devrait en être de même au Québec», écrit Blanchet.
Le chef du Bloc souligne que le Québec «ne peut parler que pour lui-même et que le gouvernement canadien est généralement réfractaire aux lois linguistiques du Québec».
Le Québec prévoit qu’il en coûtera entre 7 et 15 millions de dollars aux entreprises de la province pour modifier leur signalisation. Cependant, les experts consultés par Radio-Canada ont déclaré qu’ils s’attendent à ce que cela coûte beaucoup plus cher, car des centaines de magasins devront apporter des changements.
Le projet de règlement est soumis à consultation jusqu’à fin février.
L’ambassade américaine à Ottawa a décliné la demande de Radio-Canada de commenter la lettre du chef du Bloc et nous a renvoyé à la déclaration de la semaine dernière du Bureau du représentant américain au Commerce.
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