
Le hockey féminin canadien inquiet pour son avenir
Ces deux programmes fonctionnent presque entièrement grâce au financement du gouvernement.
C’est inquiétant, bien sûr, admet l’attaquante Blayre Turnbull. Nous sommes des athlètes professionnelles, mais sans le salaire qui vient avec.
Le plus gros de l’argent que nous recevons vient des subventions du gouvernement et d’autres organismes du même genre. Notre programme souffrira si ce gel des subventions dure longtemps.
Parmi les 142 athlètes qui participent à un camp d’entraînement et de développement à Calgary, il y a 19 joueuses qui ont remporté la médaille d’or aux Jeux d’hiver de 2022, en Chine.
Le Championnat du monde de hockey féminin commence le 25 août au Danemark. Les Canadiennes tenteront de défendre leur titre.
Leur préparation pour le mondial n’est pas fragilisée par le gel de la subvention gouvernementale, mais les joueuses craignent pour l’avenir du programme.
« C’est une inquiétude tout à fait légitime, surtout à long terme. »
Nous entrons en territoire qui nous est en partie inconnu pour nous, poursuit la dirigeante. Je tente de me concentrer sur ce que je peux contrôler. À court terme, pour cette saison, Hockey Canada nous dit de ne pas nous inquiéter. Mais à long terme, quel sera l’impact? Ça risque de fragiliser notre programme.
Ce que je sais, c’est que la culture que nous avons implantée, avec beaucoup d’efforts, dans le programme de hockey féminin assure un environnement sûr aux joueuses. Les amateurs qui nous suivent le savent
, explique la défenseuse Jocelyne Larocque.
Il n’y a pas eu suspension des montants accordés par Sport Canada aux athlètes paralympiques et aux hockeyeuses par le biais du programme d’aide aux athlètes (PAA). Et les entreprises commanditaires ont confirmé qu’elles continueraient à financer les programmes de développement et de hockey féminin.