Le Québec enregistre un déficit historique de 11 milliards de dollars avec un budget qui donne la priorité à la santé et à l’éducation
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Le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, a présenté mardi le budget le plus ambitieux de son mandat, avec un déficit prévu de 11 milliards de dollars pour le prochain exercice financier.
Il a ajouté qu’en dollars réels, ce montant pourrait être le plus élevé de l’histoire de la province.
Le déficit pour 2024-25 est plus de trois fois supérieur à ce que le gouvernement avait prévu pour 2023-24.
Du dernier déficit projeté, 4 milliards de dollars sont structurels, a déclaré Girard, et le reste est lié aux nouvelles dépenses et à la gestion de la dette de la province. Il a attribué l’augmentation des dépenses à des dépenses considérées comme temporaires pendant la pandémie, mais qui sont depuis devenues permanentes.
Les nouvelles conventions collectives avec le secteur public entraîneront également une hausse des dépenses au cours des cinq prochaines années.
“Actuellement, nous n’avons pas de croissance”, a déclaré Girard, soulignant une hausse des taux d’intérêt au cours de la dernière année et d’autres conditions économiques difficiles.
“Nous avons eu des incendies de forêt, nous avons réduit la production d’électricité à cause du manque d’eau et nous avons quand même réussi à croître de 0,2 pour cent. Cela témoigne de la résilience de l’économie québécoise.”
Comme prévu, le gouvernement reporte son échéance pour rembourser la dette du Québec. Il espère atteindre l’équilibre budgétaire d’ici 2029-2030, soit deux ans plus tard que prévu au printemps dernier.
L’économie de la province sera loin de suivre le rythme des dépenses gouvernementales dans un avenir prévisible. Au cours des cinq prochaines années, la province prévoit que les dépenses dépasseront les revenus.
Girard a déclaré l’année prochaine qu’il présenterait son plan pour sortir le Québec du rouge. Mais cette année, son budget donne la priorité aux soins de santé et à l’éducation.
Pour 2024-2025, les dépenses en santé et en services sociaux devraient augmenter de 4,2 pour cent, pour atteindre un total de 61,9 milliards de dollars – la plus grosse part du gâteau budgétaire.
Les dépenses en éducation augmenteront de 9,3 pour cent pour un total de 22,4 milliards de dollars au cours de la prochaine année. Les dépenses dans l’enseignement supérieur augmenteront de 3,5 pour cent en 2024-2025 pour un total de 11 milliards de dollars.
Les intérêts sur la dette actuelle de la province devraient coûter au Québec 9,7 milliards de dollars au cours de la prochaine année.
« Examen complet » des dépenses
Girard a déclaré que le gouvernement entamera bientôt un « examen complet » de ses dépenses dans le but de revenir à l’équilibre budgétaire dans les délais prévus.
La province compte également réaliser 2,9 milliards de dollars d’économies d’ici cinq ans grâce à des mesures « d’optimisation ».
Une partie de sa stratégie consiste à demander à ses sociétés d’État — Hydro-Québec, Loto-Québec, la Société des alcools du Québecle Ssociété québécoise du cannabis et Investissement Québec — pour trouver 1 milliard de dollars supplémentaires de revenus nets sur cinq ans.
Elle cherchera également à « simplifier » ses crédits d’impôt pour les entreprises et à « renforcer » ses mécanismes de contrôle et de recouvrement des impôts.
Le gouvernement du Québec compte également recevoir sa « juste part » des transferts fédéraux pour couvrir les coûts des services aux demandeurs d’asile et les dépenses liées aux soins de santé, aux infrastructures et au développement de la main-d’œuvre.
Girard a déclaré que le Québec demande à Ottawa un « retrait inconditionnel » avec une pleine compensation financière du Régime canadien de soins dentaires et de tout futur régime d’assurance-médicaments canadien.
Une partie du pari du gouvernement caquiste est que l’économie s’améliorera d’ici 2025. C’est alors que la Loi sur l’équilibre budgétaire du Québec oblige Girard à présenter son plan quinquennal pour équilibrer le budget.
Le gouvernement prévoit que le produit intérieur brut du Québec augmentera de 0,6 pour cent en 2024, une légère baisse par rapport à ce qu’il prévoyait en novembre.
Ils sont plus optimistes pour 2025, où ils prévoient une augmentation du PIB de 1,6.
Faire fonctionner le réseau de santé
Les comptes du Québec sont encore sous le choc des conséquences de la pandémie, les hôpitaux ayant du mal à rattraper un retard de chirurgies accumulé depuis 2020.
Ceci, combiné au vieillissement de la population de la province et aux mises à niveau coûteuses des technologies de soins de santé, fait grimper les dépenses.
Pour maintenir le fonctionnement du réseau de santé, le gouvernement consacrera 1,8 milliard de dollars supplémentaires pour améliorer l’accès aux soins au cours de la prochaine année.
La majorité de cette somme – 902,5 millions de dollars – servira à accélérer la transition numérique du système de santé, un problème de longue date soulevé par les travailleurs de la santé.
Québec dépensera également 306,5 millions de dollars pour des lits d’hôpitaux supplémentaires. Il y a actuellement 2,3 lits et civières pour 1 000 habitants dans la province.
La province augmente également les taxes sur les cigarettes – de 25 cents par paquet à compter de minuit, et de 25 cents supplémentaires par paquet en janvier, une mesure qui, selon Girard, augmentera les recettes fiscales et découragera le tabagisme.
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