
Malgré Omicron, le Comité olympique canadien garde le cap vers Pékin
Le chef de la direction du COC, David Shoemaker, admet toutefois entretenir certaines inquiétudes.
Nous sommes inquiets. Mais en même temps, nous sommes en mode apprentissage, comme c’était le cas avec les Jeux de Tokyo en 2020. Nous sommes attentifs aux conseils de notre médecin en chef et de son réseau d’experts. Nous avons bon espoir que les Jeux pourront se tenir de façon sûre. Mais nous évaluons la situation chaque jour.
Le variant Omicron a déjà causé de nombreux maux de tête aux fédérations sportives et aux athlètes.
La skieuse Mikaela Shiffrin a contracté le virus et va manquer des épreuves qui précèdent les Jeux olympiques.
Le Championnat mondial de hockey junior a dû être annulé, en Alberta, en raison d’une multiplication des cas de COVID-19 chez les jeunes hockeyeurs.
Pas moins de quatorze membres de l’équipe canadienne de bobsleigh se trouvent en isolement en Lettonie en raison de résultats positifs.
Les Championnats canadiens de patinage artistique vont se dérouler sans spectateurs la semaine prochaine par mesure préventive.
Mais Shoemaker assure qu’il n’a pas eu vent de rumeurs sur un possible report.
Nous n’avons pas discuté avec le Comité international olympique au sujet d’un report, mais comme nous parlons fréquemment avec les autres nations qui participent aux sports d’hiver et la question va bien être soulevée.
D’autres organisations sportives à travers le pays se rassurent à travers les mesures de sécurité mises en place, comme la vaccination et les tests de dépistage.
Je fonde beaucoup d’espoir dans les plans d’atténuation des risques
, a déclaré par courriel la présidente de Canada Alpin, Thérèse Brisson. En ce moment, nous travaillons à mettre en place ces mesures, plutôt que de demander le report des Jeux.
Brisson reste néanmoins préoccupée par les périodes d’isolement qui pourraient attendre un athlète diagnostiqué positif une fois arrivé en Chine, et qui pourrait empêcher un athlète de participer à une compétition ou de revenir à la maison. Elle s’inquiète aussi des conséquences que ces scénarios pourraient entraîner sur la santé mentale des sportifs.
Le prochain mois sera névralgique
Shoemaker indique que le plus grand défi qui attend le Comité olympique canadien n’est pas la sécurité des athlètes une fois à Pékin, mais les prouesses qu’il faudra exécuter à la perfection seulement pour s’y rendre.
« Il existe un consensus que l’endroit le plus sûr de la planète, pour se protéger du variant Omicron en février, sera la bulle olympique de Pékin. »
Le vrai défi pour nous dans les 30 prochains jours sera de s’assurer que les participants canadiens puissent se rendre à Pékin sans contracter le virus, et ainsi pouvoir obtenir un résultat négatif une fois sur place.
Shoemaker insiste donc que le COC demeure investi dans sa mission de rassembler une équipe complète pour les Jeux d’hiver de 2022.
Nous ferons tout en notre possible pour amener l’équipe canadienne à Pékin si nous obtenons le feu vert de notre équipe médicale
, conclut-il.
Les Jeux de Pékin doivent débuter dans moins de cinq semaines.
Avec les informations de Scott Russell de CBC Sports