Nickel dans l’air : le maire Marchand esquive les critiques
Le maire a signifié son intention ce week-end de prendre position le 7 février prochain, lors d’un comité plénier. Il souhaite d’ici là regrouper un maximum d’avis d’experts.
Pour se positionner, on n’est pas obligé d’attendre le plénier. Chaque parti peut se positionner aussi. On pense que c’est une excellente façon de faire, à la fois pour les citoyens et nos élus de mettre des acteurs et actrices qui connaissent le dossier sous différents angles et que nos élus puissent les questionner, puissent aborder les différents enjeux
, souligne-t-il.
« Pour moi, c’est une extraordinaire façon de faire pour élever le débat. »
Le 22 décembre dernier, le gouvernement Legault a annoncé son intention d’adopter un règlement visant à augmenter de cinq fois la limite quotidienne d’émissions de particules de nickel permises dans l’air ambiant.
Aussitôt, une mobilisation citoyenne pour s’opposer à une telle mesure s’est organisée dans Limoilou, un quartier de Québec où la concentration de nickel serait déjà sept fois plus élevée que la moyenne canadienne.
Consultation publique
Le gouvernement donne 60 jours, donc jusqu’au 20 février, aux personnes et organismes intéressés pour remettre leur mémoire dans le cadre d’une consultation publique. Le 7 février se situe donc beaucoup trop près de la date butoir, pense notamment Marie-Hélène Deshaies de la table citoyenne littoral est.
On pense que si ça se fait le 7 février, la Ville de Québec va avoir moins de temps pour se préparer et soumettre un rapport qui est consistant, donc on va continuer à le rappeler au maire et à son équipe qu’il doit agir et prendre ses responsabilités
, déplore-t-elle.
L’opposition appuie la mobilisation
L’opposition à l’hôtel de ville appuie pour sa part la mobilisation citoyenne.
Il n’y a pas de raison de retarder le positionnement de la Ville de Québec, c’est maintenant qu’on doit agir. L’aveuglement volontaire et le manque de leadership de Bruno Marchand dans le dossier du nickel sont déplorables
, lance Jackie Smith, cheffe de Transition Québec et conseillère municipale de Limoilou.
Le chef de l’opposition, Claude Villeneuve, demande également au maire de Québec de se prononcer rapidement sur cette question.
Avec les informations de Kassandra Nadeau-Lamarche