
Omicron : le Nouveau-Brunswick « au bord du précipice » prend des mesures | La COVID-19 en Atlantique
Le premier ministre Blaine Higgs annonce qu’il a reçu mercredi un résultat positif à un test de dépistage de la COVID-19 et qu’il passera un test de confirmation en laboratoire. Il dit que sa famille et lui-même s’isolent et qu’ils se portent bien. Il compare ses symptômes à ceux d’un rhume et il continue d’exercer ses fonctions en télétravail.
Blaine Higgs a participé de façon virtuelle à une conférence de presse donnée vendredi matin et durant laquelle certains de ses ministres et la médecin hygiéniste en chef ont annoncé plusieurs mesures afin de ralentir la propagation de la COVID-19 dans la province.
En éducation, les écoles retournent à l’apprentissage en ligne le 11 janvier, et ce, pendant au moins deux semaines, jusqu’au 21 janvier, annonce le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Dominic Cardy. La décision sera réévaluée durant la semaine du 17 janvier, précise-t-il.
Les hôpitaux des deux réseaux de santé vont passer à un mode de service urgent, annonce la ministre de la Santé, Dorothy Shephard. Les opérations chirurgicales non urgentes et des services d’analyse en laboratoire risquent donc d’être reportés.
Nous sommes au bord du précipice de la situation la plus grave que notre province ait connue depuis le début de la pandémie de COVID-19
, a déclaré la ministre Shephard en conférence de presse, vendredi matin.
« Comme nous l’avons vu dans d’autres provinces, le variant Omicron du virus qui cause la COVID-19 ne peut être arrêté. Cependant nous pouvons et nous devons prendre des mesures pour ralentir sa propagation. »
Le Réseau de santé Horizon a déjà annoncé vendredi midi que tous ses hôpitaux passent immédiatement
à la phase d’alerte rouge. Les chirurgies et les interventions médicales non urgentes sont donc reportées. Les rendez-vous non urgents aux cliniques de soins ambulatoires sont aussi reportés. Aucune visite sociale n’est permise, des exceptions sont prévues pour les personnes de soutien désignées.
Changements aux tests de dépistage
Dès la fin de la journée du 4 janvier, les tests analysés en laboratoire (
PCR) seront réservés aux personnes qui travaillent ou vivent dans un milieu vulnérable, par exemple dans les établissements de santé, les foyers de soins, les refuges pour sans-abri et les centres correctionnels. D’autres personnes vulnérables, dont celles âgées de 50 ans et plus qui ont des symptômes, auront aussi accès à ces tests, précise la Dre Russell.Tout résultat positif au test de dépistage rapide sera considéré comme étant confirmé. Les gens pourront inscrire ce résultat sur le site web du gouvernement provincial consacré à la COVID-19 à compter de la semaine prochaine.
Il n’est plus possible pour la santé publique de faire la recherche des contacts pour chaque cas. Elle le fera principalement dans le cas des personnes les plus vulnérables. Les autorités médicales demanderont aux autres personnes atteintes d’informer elles-mêmes leurs contacts.
Période d’isolation réduite
La période d’isolation des personnes atteintes de la COVID-19 sera réduite afin de maintenir les services essentiels à la population, dont les soins de santé, l’eau, l’électricité, le maintien de l’ordre, l’approvisionnement alimentaire et l’éducation.
Les personnes vaccinées ayant un résultat positif au test de dépistage, ainsi que leurs contacts étroits vaccinés, n’auront à s’isoler que pour cinq jours.
Les personnes non vaccinées ayant un résultat positif au test de dépistage ainsi que leurs contacts étroits asymptomatiques non vaccinés devront s’isoler pendant 10 jours.
Une fois la période d’isolation terminée, ces personnes peuvent sortir en portant un masque en tout temps et en évitant tout rassemblement et tout milieu vulnérable pour cinq jours de plus.
Ces mesures, selon la Dre Russell, peuvent réduire la contagion à condition que les gens les respectent.
Prévisions, jusqu’à 1000 nouveaux cas par jour
Jeudi, le Nouveau-Brunswick a annoncé 572 nouveaux cas de COVID-19, mais d’ici une semaine, jusqu’à 1000 nouveaux cas pourraient être quotidiennement recensés, selon les prévision du gouvernement provincial.
Si le variant Omicron est plus contagieux et se propage plus rapidement, il entraîne moins d’hospitalisations que le variant Delta.
Le taux d’hospitalisation pour Omicron est inférieur à un cas sur 100 comparativement à Delta qui a un taux de 6 sur 100, d’après la ministre Dorothy Shephard. Toutefois, le grand nombre de cas prévus en raison d’Omicron devrait entraîner un plus grand nombre d’hospitalisations.
C’est le volume des cas qui est préoccupant. Si nous atteignons un nombre de 1000 cas par jour, nous pourrions voir jusqu’à 160 patients atteints de la COVID-19 dans les hôpitaux du Nouveau-Brunswick d’ici la mi-janvier. Cela submergerait rapidement nos fournisseurs de soins de santé. Cela mettrait en péril la capacité de fournir des soins de santé essentiels
, a expliqué la ministre.