
Plus de pain tranché dans les banques alimentaires
Présentement, l’organisme Moisson Québec vient en aide à 60 000 personnes dans la région de Québec, soit près du double comparé aux données enregistrées en 2020. Dans le même temps, le nombre de denrées ne cesse de diminuer.
Il n’y a presque plus de surplus alimentaires
, révèle Élaine Côté, la directrice générale de chez Moisson Québec.
Étant au bout de la chaîne d’approvisionnement, les organismes sont les premiers touchés par les problèmes de production en raison de la pénurie de main-d’œuvre ou de la hausse des coûts de transport.
Une pression énorme
Pour répondre à la demande, Moisson Québec comble le manque en achetant un million de dollars en denrées. Ce montant s’élevait à 200 000 $ avant la pandémie.
Ça crée une pression énorme. Certains produits manquent assurément
, poursuit-elle.
Le pain tranché est un de ceux-là. Lauberivière qui s’approvisionne chez Moisson Québec n’en a pas reçu pendant deux semaines.
On doit recevoir entre 120 et 150 pains par semaine pour être capables de fonctionner
, renseigne Éric Boulay, le directeur général de Lauberivière.
Besoin de l’aide du gouvernement
Même constat à La Bouchée généreuse. Je peux vous dire qu’en ce moment, on a environ un quart de ce qu’on avait il y a environ un mois
, indique Marie-Pier Gravel, directrice adjointe à La Bouchée généreuse.
C’est vraiment quelque chose de rare. Habituellement, le pain c’est quelque chose qu’on a à profusion
, ajoute-t-elle.
Durant la pandémie, les banques alimentaires ont reçu un soutien financier du gouvernement pour les aider à répondre à la demande grandissante. La reconduction du dispositif n’est pas prévue en 2022. Ce qui inquiète Élaine Côté.
Les banques alimentaires vont être très sollicitées pour les deux ou trois prochaines années. Il va nous falloir un appui.
D’après les informations de Marie-Pier Mercier