
Report d’un an de l’expédition de motoneige des Premières Nations
De la Côte-Nord au Nunavik, en passant par la Baie-James, l’Abitibi et la Mauricie, les participants devaient traverser au moins 12 communautés autochtones en 18 jours.
Le projet se voulait rassembleur, pour la réconciliation et là, on déviait de notre mission. C’est la décision la plus sage
, explique l’un des deux hommes à l’origine de l’expédition, Christian Flamand.
Avec son équipe, cet Atikamekw préparait depuis des mois ce périple et avait adapté les mesures au fur et à mesure de l’évolution de la situation sanitaire dans la province. Les participants étaient tous soient vaccinés, soient guéris de la COVID-19.
Mais l’alarme a été sonnée à cause d’omicron dans les communautés et on s’est dit que ce n’était pas une bonne idée. On ne voulait prendre aucune chance
. En effet, les cas de COVID-19 se multiplient dans les communautés autochtones au Québec et plusieurs avaient restreints leur accès.
L’organisation ne voulait mettre en péril ni les membres des communautés ni les participants. Surtout l’objectif de cet ambitieux projet était notamment de rendre hommage aux nombreuses femmes autochtones disparues et assassinées et aux victimes des pensionnats pour Autochtones.
Les participants voulaient sensibiliser la population québécoise à la question du racisme, créer des ponts et donner de l’écho à ce qui les touche. Le conjoint de Joyce Echaquan, Carol Dubé, devait y participer.
Il n’y avait plus de logique. Même si on avait fait usage de toutes les mesures de sécurité, on n’était plus dans notre mission. Ça venait briser les aspects culturel, social et humanitaire
.
C’est sage et respectueux pour les membres des communautés et pour l’objectif de cette expédition
, renchérit Peggie Jérôme de Lac Simon.
« On ne veut pas que faire des byebyes par les fenêtres des maisons, mais avoir de vrais contacts humains et chaleureux. »
Elle devait faire partie du groupe de femmes autochtones gardiennes du feu sacré et portant un message de réconciliation tout au long de l’expédition.
Ce report va permettre aussi une meilleure préparation du terrain et des participants.
Selon Christian Flamand, les participants sont unanimes et appuient la décision.
Des Anishinabés, des Atikamekw, des Cris, des Innus, des Naskapis, des Mohawks, des Inuit et des allochtones devaient être de cette grande épopée.
Les nouvelles dates de l’expédition seront communiquées dès que la situation pandémique le permettra.