
Reporter ou annuler les Jeux de Pékin? Peu probable, selon Dick Pound
Oui, c’est une possibilité qu’on ne peut pas complètement écarter, mais il n’est pas question ici de pays qui disent qu’il ne faut pas y aller du tout, a expliqué l’ancien patron de l’Agence mondiale antidopage. C’est dommage si un athlète X ne peut y aller (parce qu’il a la COVID-19), mais il y a des centaines d’autres athlètes qui y seront. Vous ne pouvez pas les annuler même si ça touche une de vos vedettes.
« Je ne pense pas que l’on puisse les reporter. La flèche a quitté l’arc. Ça commencera le 4 février et ça prendrait quelque chose de très gros pour que ça change. »
Il restera des doutes sur les Jeux dans l’œil du public, mais le bateau quittera le port, à moins d’une catastrophe, ou encore si les autorités de santé publique décident de fermer toutes les frontières.
Dick Pound dit cependant comprendre les inquiétudes exprimées la semaine dernière par David Shoemaker. Nous avons bon espoir que les Jeux pourront se tenir de façon sûre, mais nous évaluons la situation chaque jour
, a dit le chef de la direction du Comité olympique canadien (COC) à CBC.
David Shoemaker est davantage préoccupé par l’incertitude des prochaines semaines qui mèneront les athlètes canadiens à Pékin que par les Jeux eux-mêmes, croit Dick Pound. La même incertitude qui a amené les joueurs de la Ligue nationale de hockey (LNH) à renoncer aux Jeux.
L’inquiétude concerne tous ceux qui ne sont pas encore en Chine. Si on nomme l’équipe et que l’on perd un bobeur par ci, un patineur par là, a-t-il confié. Si on en arrive au point où il ne reste que des athlètes chinois, alors non, il ne s’agit plus de Jeux olympiques et on ne pourrait les reconnaître ainsi.
« Si j’étais à sa place (de David Shoemaker), je dirais la même chose. En tant que chef d’un comité olympique national, il ne faut pas écarter la possibilité que tout puisse partir en fumée. »
Il n’y a aucune indication que cela (un report ou une annulation) pourrait arriver, mais il n’y a rien qui se compare à ce que nous vivons actuellement, a-t-il ajouté en référence à la hausse des cas attribuables au variant Omicron. Ça se passe partout dans le monde, il y a de plus en plus en plus de gens qui voyagent, et il y a donc plus de gens en position de contracter et de transmettre le virus. Alors il est parfaitement normal de se dire préoccupé par la santé et la sécurité de son équipe.
En ce qui concerne les Jeux eux-mêmes, tous les voyants sont au vert pour l’instant, a insisté Dick Pound. Le variant Omicron, facilement transmissible, entraînera des cas à Pékin, qu’il faudra gérer.
La question, c’est combien il y en aura, et si ça deviendra un tsunami qui rendra impossible la tenue des Jeux olympiques
, a-t-il conclu.
Les organisateurs des Jeux de Pékin ont établi un protocole draconien pour contrer la COVID-19. Tous les athlètes doivent être vaccinés, sous peine d’être placés en quarantaine pendant deux semaines en amont, subir des tests quotidiens et personne ne sera autorisé à quitter la bulle olympique.