
Retour à l’école mercredi : parents, élèves et experts anxieux | Coronavirus : Ontario
C’est le cas de Keith Baybayon, élève à Toronto et président de l’Association des élèves conseillers et conseillères de l’Ontario (OSTA-AECO). Je suis effrayé. Tout simplement effrayé à l’idée de retourner à l’école. Je ne pensais jamais prononcer une telle phrase, mais…
Le Dr Colin Furness, épidémiologiste spécialiste du contrôle des infections et professeur agrégé à l’Université de Toronto, lui, affirme qu’il va garder ses enfants à la maison même la reprise des classes.
Paul Baril, président de Parents partenaires en éducation, s’inquiète de son côté de l’impact des nouvelles règles sur les parents.
Effrayé
M. Baybayon est élève à l’école secondaire catholique Marshall McLuhan de Toronto. Il affirme que l’idée de retourner en classe dès mercredi lui donne beaucoup d’anxiété.
Il explique que sa mère est infirmière. Je sais que Omicron est très transmissible. Je ne veux pas attraper la COVID et la donner à ma mère.
Nous avons besoin de plus de temps pour nous préparer à nous assurer que la sécurité de nos élèves est prioritaire.
M. Baybayon explique que les mesures annoncées par le gouvernement – plus de filtres HEPA pour une meilleure qualité de l’air ainsi qu’une distribution de masques N95 – sont suffisants pour donner un sentiment de sécurité aux élèves, mais qu’il faut s’assurer que ces mesures sont en place avant de retourner à l’école.
À la maison pour les 13 premiers jours
Le Dr Furness, lui, explique qu’il gardera ses enfants pour les trois premières semaines d’école de janvier.
Je sais que ce n’est pas tout le monde qui peut se le permettre, mais […] c’est une bonne idée de le faire. […] Réduire le nombre d’élèves dans les classes serait vraiment l’idéal.
Et pour ceux qui ne peuvent pas garder leurs enfants à la maison, le Dr Furness explique qu’il est important de donner le meilleur masque possible aux enfants. Et demandez aux enseignants de garder les fenêtres ouvertes!
Je me sens abandonné par la province. J’ai le sentiment que les enfants et les enseignants ont été abandonnés
, a ajouté le Dr Furness dans une autre entrevue publiée vendredi. Nous nous attendons à une infection de masse au cours des prochains jours, et nous n’avons pas les soutiens sanitaires pour pouvoir y faire face.
Où est le ministre?
Les parents ont vraiment critiqué le gouvernement par le passé parce qu’on n’avait pas les nouvelles assez de bonne heure. Maintenant on a eu les nouvelles de bonne heure mais on n’a pas entendu le ministre de l’éducation
, a expliqué M. Baril.
Celui-ci affirme de plus que les commentaires des parents sont polarisés. Les réactions sont vraiment mixtes, des gens disent : « C’est correct d’allouer les ressources dans les hôpitaux et pour les gens qui en ont vraiment besoin », et d’autres : « Je veux savoir [le nombre cas dans l’école], est-ce que c’est dangereux pour mon enfant? »
M. Baril s’inquiète surtout de l’impact des nouvelles règles auprès des parents. Un enfant qui a des symptômes est automatiquement déclaré COVID. Il doit passer cinq jours à la maison. […] Qui va s’en occuper? Qui va garder l’enfant ce jour-la? […] C’est vraiment un stress.
Avec les informations de CBC News et de Anne-Marie Trickey