Une décision de la Haute Cour du Kenya met en doute le déploiement prévu de la police en Haïti, en proie aux gangs
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Un tribunal kenyan a jugé vendredi que le projet d’envoyer des policiers en Haïti pour diriger une mission approuvée par l’ONU était inconstitutionnel, jetant le doute sur l’avenir d’une initiative visant à lutter contre la violence des gangs dans ce pays des Caraïbes.
En octobre, un parti d’opposition a contesté la décision du gouvernement d’envoyer 1 000 agents pour faire face à une crise qui s’aggrave en Haïti, où la violence des gangs a tué près de 5 000 personnes et forcé environ 200 000 personnes à quitter leur domicile l’année dernière.
Le Kenya avait espéré avoir ses officiers en Haïti dès ce mois-ci après que le Conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé la mission en octobre, mais un tribunal a suspendu le déploiement peu de temps après.
Le juge de la Haute Cour Chacha Mwita a déclaré qu’en vertu de la loi kenyane, les autorités ne pouvaient déployer des officiers à l’étranger que si un « accord de réciprocité » était en place avec le gouvernement hôte.
“Toute autre action ou mesure prise par un organe de l’État ou un fonctionnaire de l’État en application d’une telle décision contrevient à la Constitution et à la loi et est donc inconstitutionnelle, illégale et invalide”, a déclaré Mwita.
Le gouvernement n’a pas précisé dans l’immédiat s’il ferait appel de cette décision.
Des milliers de personnes tuées et kidnappées l’année dernière
Haïti a demandé de l’aide pour la première fois en 2022 alors que la violence des gangs augmentait, mais n’a pas réussi à trouver un pays disposé à diriger une mission de sécurité.
De nombreux gouvernements ont hésité à soutenir l’administration non élue du Premier ministre Ariel Henry et à intervenir dans un pays où les missions précédentes ont été entachées de violations des droits de l’homme.
Le Canada a annoncé l’année dernière qu’il fournirait 100 millions de dollars d’aide à la police nationale haïtienne et sanctionné un certain nombre d’acteurs économiques et politiques qui, selon lui, ont favorisé la violence des gangs et la corruption, mais a hésité à diriger une force armée internationale de stabilisation. Le Canada a participé à de telles missions en Haïti à la fin des années 1990 et en 2004, l’année où le président de l’époque, Jean-Bertrand Aristide, a fui le pays en raison d’allégations de corruption et de violences rebelles.
Le Kenya s’est finalement manifesté en juillet dernier, affirmant qu’il le faisait par solidarité avec une nation frère. Les Bahamas ont alors engagé 150 personnes, et la Jamaïque et Antigua-et-Barbuda se sont déclarées prêtes à aider.
Les Nations Unies ont déclaré cette semaine qu’elles avaient recensé 4 789 personnes tuées par la violence des gangs en Haïti l’année dernière, soit une augmentation de 119 % par rapport à 2022, et que 3 000 autres avaient été kidnappées.
Six religieuses catholiques kidnappées la semaine dernière dans la capitale haïtienne ont été libérées mercredi aux côtés de deux autres otages, a indiqué l’archevêque de Port-au-Prince dans un communiqué mercredi soir. Le communiqué ne précise pas si une rançon a été payée ni ne donne de détails sur les personnes qui pourraient en être responsables.
La chef du bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime, Ghada Waly, a mis en garde jeudi contre un « cercle vicieux » de trafic d’armes vers des gangs haïtiens de plus en plus puissants. Un récent rapport de l’ONUDC a révélé que la plupart des armes à feu illégales saisies en Haïti provenaient des États-Unis.
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