Alors que l’Assemblée des Premières Nations élit un nouveau chef, qui se présente et comment se déroule l’élection ?
[ad_1]
Les chefs de l’Assemblée des Premières Nations (APN) tenteront cette semaine à Ottawa de surmonter enfin les années de troubles au plus haut niveau alors qu’ils se réuniront pour élire un nouveau chef national.
La récente controverse sur le leadership a remis en question la crédibilité de l’organisation, vieille de 55 ans, tant les enjeux seront importants.
Après son éviction dramatique en juin de cette année, l’ancienne chef nationale RoseAnne Archibald a fait pression pour être réintégrée, mais elle est revenue tranquillement à la vie privée après avoir reçu une réponse glaciale lors de la réunion des chefs de l’APN en juillet à Halifax.
Une enquête extérieure a révélé qu’Archibald s’était livré à du harcèlement à deux reprises, allégations qu’Archibald a niées et rejetées en guise de réaction politique à sa campagne anti-corruption.
Le mandat difficile de la dirigeante crie en difficulté a été l’un des premiers – de la première femme chef nationale au premier chef national officiellement démis de ses fonctions – et le champ est désormais grand ouvert pour ceux qui se présentent pour la remplacer.
Qu’est-ce que l’APN ?
L’APN est une organisation nationale de défense des chefs des Premières Nations, qui représentent plus d’un million de personnes provenant de plus de 630 communautés.
Elle a été fondée sous le nom de Fraternité nationale des Indiens en 1968 alors que le gouvernement de Pierre Trudeau se préparait à publier son fameux Livre blanc, un plan politique visant à assimiler les Premières Nations à la société dominante.
La confrérie s’est transformée en APN en 1982, toujours en lutte contre les libéraux de Pierre Trudeau, après que l’organisation ait contribué à inscrire les droits des Autochtones dans la Constitution du Canada.
L’APN n’est pas un gouvernement qui fournit des services aux communautés, mais ses partisans la présentent comme une présence dominante sur la scène politique nationale, capable d’exercer une influence sur les affaires publiques par le biais de ses activités de plaidoyer.
D’un autre côté, ses critiques les plus virulents le décrivent comme un moyen de faire progresser la politique du gouvernement fédéral, ce qui conduit à des allégations de confort et d’approbation sans discussion du programme colonial.
Seuls les chefs ont leur mot à dire dans les affaires de l’APN, ce qui laisse souvent entendre que le groupe est déconnecté de la population locale.
Qui court ?
Cinq espoirs des Prairies et un de l’Ontario sont candidats au titre de chef national cette année.
Reginald Bellerose, finaliste après Archibald en 2021, a servi pendant 17 ans comme chef de la Première Nation Muskowekwan en Saskatchewan et huit ans comme président de la Saskatchewan Indian Gaming Authority, qui est affiliée à la Fédération des nations autochtones souveraines (FSIN).
Craig Makinaw est un ancien chef de la Nation crie d’Ermineskin, ancien grand chef de la Confédération des Premières Nations du Traité n°6 et ancien chef régional de l’APN en Alberta. Il est membre fondateur de Natural Law Energy, qui promeut l’inclusion des Autochtones dans les initiatives de développement des ressources et d’énergie verte.
Sheila North (Wikahsko Iskwew), leader et défenseure des politiques de la Nation crie de Bunibonibee au Manitoba, est l’ancienne grand chef du Manitoba Keewatinowi Okimakanak et une ancienne journaliste. Elle a récemment publié un mémoire, Mon privilège, ma responsabilité.
David Pratt, citoyen de la Première Nation Muscowpetung en Saskatchewan, est le premier vice-chef de la FSIN à avoir contribué à la création du poste d’ombudsman de la santé des Premières Nations dans la province, un bureau unique en son genre au Canada.
Dean Sayers, ancien chef de la Première Nation Batchewana en Ontario pendant près de deux décennies, a récemment été l’un des principaux négociateurs du règlement des annuités du Traité Robinson Huron de 10 milliards de dollars pour 21 communautés Anishinaabe.
Cindy Woodhouse, de la communauté Anishinaabe de la Première Nation de Pinaymootang au Manitoba, est la chef régionale de l’APN pour la province et a été négociatrice pour l’APN dans le cadre du règlement historique du recours collectif en matière de services à l’enfance et à la famille de 23 milliards de dollars.
Comment se déroule l’élection ?
L’élection de l’APN se déroule sous la forme d’un congrès, le chef de chaque Première Nation étant éligible à voter, même si toutes les communautés ne s’inscrivent pas.
Selon la charte de l’Assemblée, un candidat doit obtenir 60 pour cent des voix pour gagner. La barre haute peut déclencher des batailles marathon, des accords parallèles et des votes de blocs stratégiques.
En 2021, une compétition de deux jours et cinq tours s’est terminée lorsque Bellerose a concédé. Archibald avait obtenu 205 voix, soit 50,5 pour cent des 406 délégués, lors du tour final.
Certains chefs ont soutenu par la suite que son échec à atteindre le seuil de 60 pour cent violait la charte de l’Assemblée, mais Archibald n’était pas le seul dirigeant national à ne pas atteindre ce seuil.
Après une bataille épuisante de huit rounds en 2009, Shawn Atleo a gagné avec 58,1 pour cent de soutien après que Perry Bellegarde ait concédé, avec plus de 500 délégués votants.
À mesure que les candidats abandonnent, leurs partisans migrent souvent vers d’autres candidats ou s’abstiennent. Le système à un chef, une voix est une source fréquente de plaintes, car les communautés comptant quelques centaines de membres ont autant leur mot à dire que celles qui en comptent plusieurs milliers.
Le vote devrait commencer mercredi et pourrait se poursuivre jusqu’au lendemain.
[ad_2]