Un rapport du Sénat sur l’islamophobie révèle qu’un Canadien sur quatre déclare ne pas faire confiance aux musulmans
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L’islamophobie reste un problème constant dans ce pays, puisqu’un Canadien sur quatre déclare ne pas faire confiance aux musulmans, selon les conclusions d’un nouveau rapport du Sénat publié jeudi.
“Les preuves sont claires : l’islamophobie constitue une menace grave pour les musulmans canadiens et une action urgente est nécessaire”, a déclaré jeudi la sénatrice Salma Ataullahjan, présidente du comité sénatorial des droits de l’homme.
“Nous devons nous engager à construire un pays plus inclusif et à mieux promouvoir nos parents et amis, voisins et collègues musulmans.”
Le rapport, le premier du genre à examiner l’islamophobie au Canada, ses raisons et à formuler des recommandations pour changer de cap, a duré un an et a nécessité 21 réunions publiques et entendu 138 témoins.
Le rapport indique que le comité « a été troublé d’apprendre que les incidents d’islamophobie sont une réalité quotidienne pour de nombreux musulmans, qu’un Canadien sur quatre ne fait pas confiance aux musulmans et que le Canada est en tête du G7 en termes d’assassinats ciblés de musulmans motivés par l’islamophobie ».
Le rapport révèle que les femmes musulmanes sont devenues « les principales cibles en matière de violence et d’intimidation » parce qu’elles sont facilement reconnaissables à leur tenue vestimentaire. En conséquence, beaucoup ont peur de quitter leur domicile pour aller au travail, à l’école ou pour des activités de routine.
“Les effets profonds de l’islamophobie sexiste sont tels qu’elle oblige certaines femmes à envisager de retirer leur hijab pour améliorer leurs opportunités d’emploi”, indique le rapport.
“Des témoignages ont mis en évidence le fait que l’islamophobie sur le lieu de travail n’est pas simplement la conséquence d’une poignée d’actions de personnes ; il s’agit plutôt d’un problème systémique largement répandu.”
Le rapport indique qu’en conséquence, les femmes arabes ont le taux de chômage le plus élevé de tous les groupes démographiques du pays.
L’islamophobie et les médias
Le rapport indique que le problème peut être en partie imputé aux stéréotypes négatifs et omniprésents à l’égard des musulmans et à la désinformation qui, selon le rapport, ont dénaturé “les concepts de la charia, du jihad et du hijab”.
“La représentation récurrente des musulmans dans les médias a renforcé ces stéréotypes, les conduisant à être faussement acceptés comme étant la vérité”, indique le rapport.
Le rapport révèle que les informations haineuses diffusées sur les réseaux sociaux restent un problème croissant, avec plus de 3 000 groupes ou sites Web anti-musulmans actifs au Canada.
“La fréquence des discours de haine et de la désinformation sur les plateformes de médias sociaux telles que Facebook, X (anciennement Twitter) et Instagram était une préoccupation commune pour les témoins (du comité)”, indique le rapport.
Dans une soumission écrite au comité, Meta, Instagram et la société mère de Facebook, ont déclaré que leurs efforts pour lutter contre l’islamophobie sont un « travail en cours ». Il a déclaré qu’il prenait des mesures qui incluent la surveillance des discours de haine et le dialogue avec les communautés musulmanes.
Les représentants de X ne se sont pas présentés ni n’ont fait de présentation au comité.
Recommandations
Le rapport formule un certain nombre de recommandations que le gouvernement fédéral devrait appliquer pour lutter contre l’islamophobie, notamment :
- Assurer une formation obligatoire et régulière sur l’islamophobie pour tous les employés du gouvernement fédéral et du pouvoir judiciaire.
- Lancer une campagne multimédia et des ressources pédagogiques sur l’islamophobie pouvant être intégrées dans les salles de classe.
- Fournir des fonds supplémentaires pour lutter contre les crimes motivés par la haine.
- Augmenter les infractions spécifiques au Code criminel pour les crimes motivés par la haine.
- Réviser le mandat du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes pour s’assurer qu’il reflète les besoins, les intérêts et les aspirations des communautés racialisées.
- Introduire une législation pour réprimer la haine en ligne.
- Réviser la législation sur la sécurité nationale pour garantir qu’elle prend en compte l’islamophobie.
- Moderniser la Loi sur l’équité en matière d’emploi pour qu’elle tienne compte de l’islamophobie.
Le rapport recommande également au gouvernement fédéral d’adopter des lois dans un certain nombre de domaines pour aider l’Agence du revenu du Canada à mieux comprendre le contexte des vérifications des organisations religieuses et à rendre des décisions plus rapides en cas d’appel.
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